Les petites et moyennes entreprises de collecte d'ordures deviennent de plus en plus nombreuses à Conakry. Ces PME sont souvent gérées et entretenues par des spécialistes dans le ramassage des ordures.
Dans le quartier Ratoma centre situé en plein coeur de Conakry, par exemple, c'est une société locale spécialisée dans le domaine qui se charge de faire la collecte et le triage des ordures issues des ménages.
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Selon Oumar Pathé Bah, directeur général d'une PME, la collecte des ordures nécessite une certaine compétence: «Nous encourageons les familles à faire le triage à la base en faisant de sorte que les ordures en plastique et en aluminium soient pesées et l'on achète ça, soit en contrepartie de leur abonnement, soit l'argent en fonction du poids», explique-t-il.
Souvent méprisé par certains à cause de l'état piteux de certaines poubelles, le ramassage des ordures est une source de revenus pour bon nombre de personnes. De nombreuses familles à Conakry vivent de cette activité de ramassage des déchets ménagers ou encore dans le recyclage. «Nous collectons les ordures dans les domiciles et nous faisons aussi le tri. On trie tout ce qui est plastique, aluminium et caoutchouc car il y a des personnes qui viennent spécialement pour payer ça», explique Thierno Amadou Diallo, agent dans une PME en charge de la gestion des déchets solides.
Les risques liés à la gestion des déchets solides sont souvent d'ordre sanitaire. C'est pourquoi l'agent lance un appel à l'Etat.
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«Nous contribuons à l'assainissement de la ville et nous voulons que les soins de santé soient assurés par l'Etat qui est notre premier partenaire», soutient-il.
Le grand défi du recyclage des déchets reste l'absence de grandes entreprises dans le domaine, à même de diminuer considérablement les plastiques dans la capitale.