L’on constate depuis un temps que les stations-services de la capitale Kinshasa peinent à desservir correctement leurs clients, occasionnant ainsi de longues et interminables files de véhicules et de motos. L’attente peut durer jusqu’à une heure, voire une heure et demie avant de pouvoir accéder aux carburants.
Les conséquences de ces pénuries sont immédiatement ressenties par les Kinois utilisateurs des transports en commun. Dès dimanche 3 mars 2022, les chauffeurs des taxis et motos ont pour la plupart décidé d'appliquer une hausse -illégale- du prix de la course. AInsi, 1.500 francs congolais (FC) sont exigés pour un trajet habituellement payé à 1.000 FC et ceux qui reviennent à 500 FC sont désormais taxés 1.000 FC. Cette réalité est en effet une pratique ancienne à laquelle recourent habituellement les conducteurs Kinois pour augmenter leurs gains et ce, sans en informer l’autorité urbaine supposée réglementer le secteur.
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Interrogé à ce sujet, le directeur général de la Société d'exploitation pétrolière de la RDC, Joseph Kouame, a voulu rassurer les Congolais en affirmant qu'il n'y a pas de pénurie de carburants. Cette situation, est selon lui, induite par les spéculateurs qui ont répandu des rumeurs poussant les propriétaires de véhicules et de motos à s'approvisionner en quantité pour faire face aux pénuries éventuelles dans un contexte de flambée des cours.
En plus de cette augmentation du tarif des transport en commun, la population subit également celle des produits de première nécessité, leur coût étant aussi tributaire de celui du transport. A en croire le dernier conseil des ministres, ces spéculations ne sont pas les effets du hasard liés à un quelconque mouvement isolé, mais sont plutôt les conséquences exogènes de la crise ukrainienne.