L'inflation a atteint en avril son plus haut niveau depuis sept mois dans le pays d'Afrique de l'est, principalement en raison de la montée en flèche des prix du carburant et des denrées alimentaires, selon les chiffres officiels.
"Nous estimons qu'il est impératif de revoir les salaires minimums afin de protéger nos travailleurs contre de nouvelles dégradations", a déclaré M. Kenyatta lors d'un rassemblement organisé à l'occasion de la fête du travail.
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Il a précisé que l'augmentation de 12 % entrerait en vigueur le 1er mai. Elle fait passer le salaire mensuel minimum de 13.500 shillings kenyans (environ 110,5 euros) à 15.120 shillings (124 euros).
Toutefois, cette augmentation est loin des 24 % demandés par la principale organisation syndicale COTU (Central Organisation of Trade Unions-Kenya).
Le coût élevé de la vie est dû à des facteurs "indépendants de ma volonté, comme la pandémie de coronavirus et le conflit russo-ukrainien", s'est justifié M. Kenyatta.
Il a fustigé ses détracteurs - dont le vice-président William Ruto - qui accusent le gouvernement d'être responsable des difficultés économiques, à l'approche d'élections générales cruciales en août.
Le président Kenyatta ne peut pas se représenter après deux mandats, mais il soutient son ancien rival Raila Odinga pour lui succéder.
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L'élection présidentielle du 9 août devrait opposer deux favoris, MM. Odinga et Ruto. Le vice-président avait été initialement désigné par Uhuru Kenyatta comme son dauphin, mais il a finalement été écarté au profit de l'opposant historique Odinga suite à un accord passé en 2018.
Le ministre des Finances du Kenya a dévoilé le mois dernier un budget de 28 milliards de dollars visant à redresser l'économie, sur fond de chômage élevé après la pandémie de Covid-19.
Les Kényans sont confrontés à la hausse des prix de produits de première nécessité comme la nourriture et le carburant, une situation aggravée par la guerre en Ukraine et les sécheresses qui touchent plusieurs régions du pays.
L'inflation a atteint en avril son plus haut niveau depuis sept mois, soit 6,47 %, contre 5,56 % en mars et 5,76 % en avril de l'année dernière, selon le bureau national des statistiques.