Selon un communiqué de l'institution rendu public à la suite des consultations avec les autorités camerounaises conduites dans le pays, du 15 au 29 juin, une suppression progressive desdites subventions contribuerait à un renforcement substantiel du mécanisme de transfert de fonds destinés à l'investissement public.
Le FMI indique que l'impact de la hausse actuelle des prix internationaux du pétrole sur le budget du Cameroun reste mitigé, car l'augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants à la pompe estimées à 2,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,5% en 2021.
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«L'augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d'autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d'investissement», a constaté le FMI, qui tablait, par ailleurs, sur des perspectives économiques positives en 2022 dans lesquelles l'économie camerounaise devrait croître de 3,8% avec une inflation moyenne à 4,6% et un déficit de la balance courante de 2,1% du PIB.
Ces perspectives sont toutefois assombries par une incertitude considérable découlant de la forte augmentation des prix internationaux des produits de base en particulier ceux du pétrole, des engrais et des denrées alimentaires, a fait remarquer le FMI.