L’Afrique du Sud va fabriquer et vendre des avions militaires à des pays africains

L'avion militaire Mwari, construit par le groupe sud-africain Paramount.

L'avion militaire Mwari, construit par le groupe sud-africain Paramount.. Paramount Aerospace Industries

Le 22/09/2022 à 12h22, mis à jour le 22/09/2022 à 12h26

Le groupe sud-africain Paramount Aerospace Industries a déclaré mercredi avoir reçu des commandes pour neuf de ses avions Mwari. Il s'agit du premier avion militaire conçu et construit dans le pays depuis près de deux décennies.

L’Afrique du Sud se repositionne comme une puissance en matière d’armement en Afrique. Le groupe Paramount Aerospace Industries a déclaré mercredi avoir reçu des commandes pour neuf de ses avions Mwari. Il s’agit du premier avion militaire conçu et construit dans le pays depuis près de deux décennies, la production de l’hélicoptère d’attaque Rooivalk, développé par l'entreprise de défense publique Denel, ayant pris fin au début des années 2000.

Ainsi, les affaires reprennent et l’Afrique du Sud veut sa place sur le marché de l’armement. Et le Mwari, avion de reconnaissance, de surveillance et de frappe de précision à hélice, porte cette ambition. Le premier des 9 aéronefs commandés auprès de Paramount sera livré cette semaine, a fait savoir le groupe en marge du salon Africa Aerospace and Defence, qui se tient depuis le 21 jusqu’au 25 septembre à Pretoria.

Refusant de nommer ses deux premiers clients, Paramount a néanmoins souligné qu’elle ciblait des clients militaires dans des pays africains et asiatiques pour ses ventes. «Nous avons un immense intérêt dans le monde entier», a déclaré son fondateur, Ivor Ichikowitz, cité par Reuters, précisant que «notre plus grand défi pour l'instant va être de mettre en place une capacité de production assez rapidement pour répondre à la demande».

Le Mwari, dont le développement a été lancé en 2010, se présente comme une alternative relativement bon marché aux avions militaires coûteux et nécessitant beaucoup d'entretien utilisés pour des opérations de surveillance, de patrouille maritime et de contre-insurrection. Son prix de base est de 10 millions de dollars, mais des options supplémentaires existent, telles que des nacelles optiques de haute technologie, la collecte de renseignements électroniques et la vision nocturne.

Par Mohamed Koné
Le 22/09/2022 à 12h22, mis à jour le 22/09/2022 à 12h26