Les transporteurs éprouvent d’énormes difficultés à circuler sur les routes de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Leurs difficultés sont liées au mauvais état des voies. Les plaintes sont principalement orientées vers les corridors Douala-Bangui avec un état de la route excessivement dégradé dans la partie centrafricaine, et sur le corridor Douala-N’djaména avec une piteuse situation dans la partie camerounaise, notamment sur le tronçon Maroua-Kousseri.
«Sur une distance de moins de 100 km, un camion peut facilement passer 3 à 4 jours juste parce que la route est impraticable. Nous avons déjà tout fait mais les autorités restent sourdes à nos doléances», témoigne un conducteur de camion rencontré dans la ville de Garoua-Boulaï dans la région de l’Est du Cameroun.
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Au même moment, les plaintes sur les tracasseries policières et douanières fusent, même s’il est admis que la situation s’est améliorée depuis un bon moment. Dans ce sens, la balance de la corruption pèse plus sur les routes de la République centrafricaine, avec un taux élevé des cas que les transporteurs enregistrent tous les jours.
Un plan avait pourtant été mis en place pour faciliter le transport sur ces corridors. Celui-ci intégrait, entre autres, la réhabilitation et le traitement des points critiques sur les 990 km de la route entre Douala et Garoua en passant par Yaoundé et Ngaoundéré au Cameroun, l’élargissement en 2x2 voies des 6 km de route entre Walia et Ngueli et le resurfaçage de 3 km au Tchad.
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Aménagement et bitumage des 154 km de la route entre Bouar en République centrafricaine et Garoua-Boulaï au Cameroun, construction d‘un pont sur le fleuve Logone qui relie le Cameroun et le Tchad... Si certains de ces projets ont été réalisés, d'autres restent en attente.