Le Social democratic front (SDF) et le Cameroon people’s party (CPP) ont brillé par leur absence lors du traditionnel défilé du 20 mai au Cameroun.
Cette date, celle de la «fFte de l’Unité», commémore la réunification des Cameroun anglophone et francophone. En effet, un référendum avait été organisé le 20 mai 1972, mettant fin au système fédéral avec création de la République unie du Cameroun.
Les deux partis ont mis à exécution les menaces annoncées quelques jours plus tôt. Dans deux communiqués ils avaient annoncé que leurs militants ne participeraient pas au défilé civil et militaire exécuté à Yaoundé, en présence du chef de l’Etat.
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«Cette décision se justifie par le fait que l’unité nationale suppose le rassemblement et non l’exclusion de certains groupes, comme c’est actuellement le cas avec ce gouvernement. En effet, depuis 2011, le CPP se voit systématiquement interdit de participer au défilé dans la ville de Yaoundé sur la base de prétextes aussi fallacieux les uns que les autres», justifie le CPP, emmené par son leader, Edith Kah Walla.
«En cette année 2017, sur les plans politique, économique et social, la dynamique d’exclusion des Camerounais ne fait que s’amplifier. Les fractures se multiplient et notre vivre-ensemble est plus que jamais menacé», ajoute celle-ci.
Du côté du SDF, on explique le boycott par la crise socio-politique qui sévit dans les parties anglophones du Cameroun depuis sept mois. Le parti de John Fru Ndi, qui dénonce «l’inertie» du président Paul Biya, exige notamment la libération de tous les manifestants incarcérés à la suite des manifestations d’humeurs dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, le retour au fédéralisme et l’organisation d’un dialogue national pour la réforme de la constitution.
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«Nous ne pouvons pas continuer d’espérer une évolution dans la bonne direction avec un régime qui travaille uniquement pour ses intérêts égoïstes. Dès lors, nous avons décidé de ne pas participer à la prochaine célébration de la fête de l’Unité. Ceci en protestation contre l’état déclinant de notre pays», écrit John Fru Ndi.
A travers son secrétaire national à la communication, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, a insisté sur le respect des «valeurs républicaines». «Une République a des principes sacrés que tout parti qui se veut républicain doit respecter. Un appel au boycott de la fête nationale, qui n’est pas la fête d’un régime politique ou d’un parti au pouvoir, n’est pas une prouesse politique à mettre à l’actif d’un parti. La fête nationale appartient à tous les citoyens», a déclaré Jacques Fame Ndongo.