Ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) de 2007 à 2011, et présidentiable au scrutin de mai 2012 en France, avant le coup de Trafalgar déclenché par l'affaire Nafissatou Diallo, qui a complètement anéanti ses ambitions politiques, Dominique Strauss-Kahn (DSK), est de nouveau sous les projecteurs des médias.
L’ancien patron du FMI, qui entretient, dit-on, de bonnes relations avec le président sénégalais, Macky Sall et le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, serait devenu depuis quelques semaines conseiller du président congolais, Denis Sassou N’Guesso, selon l’hebdomadaire français «Challenges» dans sa dernière édition.
A travers «Parnasse International», une société de conseil créée après son départ de la direction du FMI et domiciliée à Casablanca, au Maroc, Dominique Strauss-Kahn dirige désormais les relations entre la République du Congo et l’institution financière de Washington.
Lire aussi : DSK à la rescousse de l’économie tunisienne
Le nouveau et illustre conseiller économique du président Denis Sassou N'Guesso, arrive surtout à un moment difficile dans les relations entre le gouvernement congolais et l’institution financière internationale, dont les administrateurs sont en colère contre Brazzaville.
Une ire déclenchée par la découverte de la dimension réelle de la dette congolaise, annoncée au départ comme représentant 77% du Produit intérieur brut (PIB), mais qui se situe plutôt à 120% de celui-ci, selon les investigations des experts du FMI.
Voilà qui montre clairement «la situation financière délétère» dans laquelle se débat ce pays, du fait de la baisse des cours mondiaux du pétrole, alliée à une gouvernance qui continue à empiler des cadavres dans les placards, malgré toutes les remontrances des institutions financières de Washington.
C’est dans ce contexte que Brazzaville enrôle DSK en qualité de conseiller, et alors que le pays devrait engager, d'ici quelques semaines, des négociations en vue d'obtenir un nouveau soutien financier du FMI.
Des négociations qui vont débuter sur fond de remise sous tutelle de plusieurs pays du continent, à l’image de l’Afrique australe et des états membres de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEMAC), invités à prendre une série de mesures «pour mettre fin à la baisse des réserves de change et compenser les pertes de réserves budgétaires» dans l’objectif de relance d’une croissance «tombée à son plus bas niveau depuis 2 décennies».