Cameroun: une mission de la Francophonie à Yaoundé pour préparer les échéances électorales

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Le 19/09/2017 à 11h28, mis à jour le 19/09/2017 à 11h48

Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre du Burkina Faso et ancien président de la CEDEAO, conduit depuis ce lundi 18 septembre 2017, une mission de travail à Yaoundé pour accompagner le processus électoral. 2018 est une année chargée sur le plan électoral au Cameroun.

L’année 2018 sera une année chargée sur le plan électoral au Cameroun. En plus du scrutin présidentiel, des élections locales (municipales, législatives et sénatoriales) sont prévues.

C’est dans ce cadre que Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre du Burkina Faso et ancien président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), effectue une visite de travail à Yaoundé du lundi 18 au vendredi 22 septembre 2017. Et ce, en sa qualité de chef de la mission de la Francophonie chargée du processus électoral au Cameroun.

Outre Ouédraogo, cette mission est composée de personnalités de haut rang. Il y a entre autres, le général Siaka Sangare, délégué général aux élections du Mali et président du Réseau des compétences francophones. Egalement présent, le professeur Babacar Kante. Expert consultant de l’OIF, il est également professeur de droit public à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et ancien vice-président du Conseil constitutionnel du Sénégal.

Au cours de leur séjour, les membres de la mission de la Francophonie rencontreront certaines hautes autorités et personnalités camerounaises. «La secrétaire générale de l’OIF a décidé de dépêcher une mission d’information à long terme pour accompagner le pays dans le processus électoral qui va débuter bientôt. C’est une nouvelle philosophie de l’OIF. On ne vient pas seulement le jour des élections pour observer», a déclaré Kadré Désiré Ouédraogo, au sortir d’une audience, ce lundi 18 septembre 2017, avec le président du Sénat camerounais, Marcel Niat Njifenji.

Cette mission intervient dans un contexte où Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de l’organisation des élections dans le pays, vient de boucler l’opération d’inscription des électeurs sur les listes électorales.

Fichier électoral

D’après les statistiques d’ELECAM, le nombre total de citoyens nouvellement inscrits au cours de la période 2017 est de 403.069, dont 159.154 femmes et 243.915 hommes. La période de révision des registres électoraux a duré du 2 janvier 2017 au 31 août 2017 conformément aux dispositions du Code électoral.

De même, 16.711 noms ont été supprimés des registres électoraux. Il s'agissait de noms de personnes décédées, de personnes illégalement inscrites ou privées de leur droit de vote.

Après l'opération d'inscription, ELECAM procédera à la mise à jour du registre des électeurs. Il s'agira d'identifier et de bloquer les éventuelles inscriptions multiples, compte tenu des modifications et des suppressions effectuées.

Pour l’opposition camerounaise, la gestion du fichier électoral constitue une étape cruciale avant les élections. D’où les multiples attentions qu’il suscite. Au total, environ 6,5 millions d’électeurs sont inscrits au Cameroun.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 19/09/2017 à 11h28, mis à jour le 19/09/2017 à 11h48