CEDEAO: réunion extraordinaire des chefs d'Etat samedi

Jose Mario Vaz, Président de la république de Guinée-Bissau.

Jose Mario Vaz, Président de la république de Guinée-Bissau. . DR

Le 13/04/2018 à 15h00, mis à jour le 13/04/2018 à 15h01

Malgré tous les efforts de médiation de la CEDEAO, la crise bissau-guinéenne ne se dénoue pas. Ce samedi 14 avril se tiendra le sommet de la dernière chance pour ce pays dont la législature prend fin ce mois-ci.

Les quinze chefs d'Etat de la CEDEAO se sont donné rendez-vous à Lomé ce samedi 14 avril autour de la question de la crise en Guinée Bissau. Plusieurs présidents comme Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire, Macky Sall du Sénégal, Alpha Condé de la Guinée ont d'ores et déjà confirmé leur participation à ce sommet. 

Hier mercredi, Alpha Condé était à la tête d'une délégation qui s'est rendue auprès des principaux acteurs politiques bissau-guinéens pour préparer le sommet de Lomé. Il avait à ses côtés, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, président du Conseil des ministres de la CEDEAO et Jean-Claude Brou, président de la Commission de l'organisation continentale.

lls ont tenu des réunions de travail séparées avec le président de la République bissau-guinéenne José Mario Vaz, celui de l’Assemblée nationale et l’ensemble des acteurs politiques (le P5). Ils ont ainsi fait le suivi de la mise en œuvre des accords de Conakry.

Ce sommet extraordinaire permettra peut-être de résoudre la crise qui secoue ce pays lusophone d'Afrique de l'Ouest coincé entre le Sénégal, la Guinée Conakry et l'océan Atlantique. Car, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette situation dont les principaux protagonistes sont issus du PAIGC s'éternise et fragilise la stabilité du pays et par ricochet, celle de la sous-région. 

Récemment, la CEDEAO a pris des sanctions contre une vingtaine de personnalités politiques, dont plusieurs proches du président Vaz, accusées d'entraver le processus de normalisation. Malheureusement, les effets sont anecdotiques. 

La législature de ce pays à régime parlementaire devait prendre fin durant ce mois d'avril, ce qui fait croire que la crise pourrait s'accentuer; d'où l'extrême nécessité de ce sommet de Lomé. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 13/04/2018 à 15h00, mis à jour le 13/04/2018 à 15h01