RDC: les casques bleus appuient l'offensives contre les rebelles ougandais

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Le 21/04/2018 à 06h16

La Mission de l'ONU au Congo (Monusco) a annoncé vendredi apporter depuis plusieurs jours un appui aérien aux offensives de l'armée contre les rebelles ougandais musulmans de l'Allied défense force (ADF) au Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo.

La force de la Monusco a effectué le 16 avril "des attaques d’hélicoptères en support aux FARDC (Forces armées de la RDC) lors de combats contre des éléments des Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans la zone de Garlic", localité située à 50 km au nord de Béni-ville, a déclaré à la presse le major Adil Esserhir, l'un des porte-parole des Casques bleus.

Les frappes aériennes ciblées de la Monusco en soutien des FARDC se sont poursuivies le 17 avril "au niveau des zones baptisées Madina et Topoke II pour appuyer les opérations en cours contre les éléments ADF", a poursuivi l'officier.

Enfin, "deux hélicoptères d'attaque de la Monusco ont été actionnés (vendredi) pour fournir un appui feu décisif aux forces congolaises", a-t-il ajouté.

Opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans l'est de la RDC depuis plus de 20 ans. Mystérieux et repliés sur eux-mêmes, ils sont accusés d'avoir tué plusieurs centaines de civils à l'armée blanche depuis 2014 dans la région de Beni.

Vendredi matin, deux corps de civils ont été retrouvés après des accrochages entre militaires congolais et ces rebelles à Tungudu, distant de Beni de 50 km, selon le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'homme (CEPADHO), une ONG congolaise.

"Nous avons réussi à repousser cette attaque des ADF, malheureusement ils ont tué deux civils", a expliqué Mak Hazukay, porte-parole de l'armée congolaise dans le Nord-Kivu, ajoutant que l'armée congolaise a tué "un des assaillants et en a capturé un autre".

La force de la Monusco est le plus important contingent onusien au monde avec un "effectif maximum autorisé de 16.215 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 391 policiers et 1.050 membres d’unités de police constituées", selon la dernière résolution du Conseil de sécurité. Présente en RDC depuis 1999, Kinshasa souhaite son retrait définitif en 2020.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 21/04/2018 à 06h16