Une grande conférence nationale se tiendra du 1er au 5 octobre sur la terre, dans l'optique de faire avancer cette question toujours très sensible politiquement près de vingt ans après l'indépendance de ce pays du sud-ouest de l'Afrique. "Je crois que nous, Namibiens, devons avoir ces conversations difficiles, dans le but de trouver des solutions durables, aux défis de l'inégalité et de la privation de terres", a annoncé M. Geingob lors d'une cérémonie commémorant les héros du pays.
La conférence doit également examiner la politique de redistribution sur la base du volontariat, les demandes de restitution des terres ancestrales, l'expropriation dans l'intérêt public avec une juste indemnisation et la réforme de la propriété urbaine, d'après le chef de l'Etat.
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"Si nous ne corrigeons pas les erreurs du passé par des mesures appropriées, notre paix ne sera pas durable", a plaidé Hage Geingob dans son discours.
Son annonce intervient alors qu'un projet de réforme agraire suscite depuis des mois de vives tensions en Afrique du Sud voisine, où le gouvernement veut autoriser les expropriations sans indemnisation pour corriger "l'injustice historique" de l'apartheid.
En avril dernier, la Namibie avait renoncé, faute de moyens, à un projet de loi imposant aux entreprises opérant dans le pays d'ouvrir au moins un quart de leur capital à des investisseurs noirs.