Diane Rwigara et sa mère Adeline, jugées notamment pour incitation à l'insurrection, avaient été acquittées le 6 décembre à Kigali. Le parquet, qui avait requis 22 ans de réclusion contre Diane, avait fait appel dans la foulée.
"Nous avons reçu une injonction du ministère de la Justice et du procureur général de retirer l'appel. Il s'agit d'une injonction constitutionnelle, le ministre a le pouvoir d'agir ainsi et nous avons écrit à la cour pour retirer l'appel", a déclaré à l'AFP le porte-parole du parquet national, Faustin Nkusi.
En décembre, le tribunal avait estimé que les critiques de Diane Rwigara contre le gouvernement ne constituaient pas une "incitation à l'insurrection" car elles s'inscrivent dans le cadre de son droit à la liberté d'expression garantie par la Constitution rwandaise et les lois internationales.
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Pour les juges, l'accusation n'avait pas non plus prouvé que Mme Rwigara avait falsifié des signatures de partisans dans le dossier présenté à la commission électorale en vue de sa participation à la présidentielle de 2017.
Le rejet de cette candidature avait été critiqué par des gouvernements occidentaux et des groupes de défense des droits de l'homme.
Le président Kagame, crédité du développement d'un pays exsangue au sortir du génocide, est régulièrement accusé de bafouer la liberté d'expression et de museler toute opposition.
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Il a été réélu le 4 août 2017 pour un nouveau mandat de sept ans avec près de 99% des voix.
En septembre 2018, le régime a accordé une libération anticipée à Victoire Ingabire, une des principales figures de l'opposition rwandaise qui purgeait une peine de 15 ans de prison pour "conspiration contre les autorités" et "minimisation du génocide de 1994".