Ce soutien prend la forme d'un dépôt de 500 millions de dollars à la Banque centrale soudanaise et d'une somme 2,5 milliards destinée à financer les besoins du peuple soudanais en produits alimentaires, médicaments et produits pétroliers, a indiqué l'agence saoudienne officielle SPA, sans préciser s'il s'agissait de dons ou de prêts.
«Conscient de la nécessité d'aider le peuple soudanais frère (...) et en soutien à la République du Soudan, les deux pays ont décidé de leur apporter conjointement cette aide», a écrit l'agence. Elle a également précisé que le dépôt à la Banque centrale soudanaise était destiné à soutenir la livre soudanaise, à atténuer les pressions qu'elle subit et à stabiliser son taux de change.
La valeur de la livre soudanaise s'est fortement renforcée ce dimanche sur le marché noir, le renversement du président Omar el-Béchir laissant envisager un afflux de dollars dans ce pays confronté depuis plusieurs années à des pénuries de devises étrangères.
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A travers cette aide, il est certain que saoudiens et émiratis essayent aussi de se repositionner stratégiquement au Soudan en ayant les faveurs des organes en charge de la transition politique.
En effet, l'ex-président Omar el-Béchir est un allié du Qatar et de la Turquie. Doha a joué un rôle de médiateur entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Darfour. Quant à la Turquie, elle a obtenu de Béchir la concession de l'ile de Suakin pour y implanter une base militaire. Une présence sur la Mer Rouge qui dérange fortement les saoudiens.