Libye: les parties en conflit en Libye acceptent une trêve pendant les festivités de l'Aïd Al-Adha

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Le 11/08/2019 à 07h16, mis à jour le 11/08/2019 à 16h23

Les parties en conflit en Libye ont donné, samedi, leur accord sur le principe d'une trêve pendant les festivités de l'Aïd Al-Adha, à laquelle avait appelé la Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL).

Le gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, souligne, dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi, «accepter une trêve humanitaire pour les jours de fête d'Al-Adha», célébration religieuse qui commence dimanche et se poursuit jusqu'à mardi en Libye.

Le GNA a cependant soumis la trêve à "quatre conditions", réclamant que la trêve concerne "toutes les zones de combats, avec cessation des tirs directs et indirects et de tout mouvement de troupes". Il exige également "l'interdiction des vols et des survols de reconnaissance dans la totalité de l'espace aérien ainsi que de tout départ d'avion des bases aériennes".

Le gouvernement d'union nationale a aussi appelé la Manul à "garantir la mise en oeuvre de cette trêve et à relever toute violation".

Pour leur part, les forces du maréchal Khalifa Haftar, basées dans l'Est de la Libye, ont annoncé souscrire à la trêve réclamée par l'ONU à l'occasion de l'Aïd Al-Adha.

Le cessez-le-feu "commence aujourd'hui à partir de 15H00 (13H00 GMT) et durera jusqu'à lundi à 15H00", précise-t-on de même source.

Le chef de la Manul, Ghassan Salamé, avait exprimé son inquiétude de l'escalade des combats entre les forces du GNA et celles du maréchal Haftar, mettant en garde contre la montée des tensions.

L'Armée nationale libyenne (ANL) basée dans l'est de la Libye, dirigée par le maréchal Haftar, mène une offensive depuis début avril pour conquérir la capitale libyenne, où siège le gouvernement d'union nationale.

Les Nations Unies, l'Union européenne et de nombreux autres pays ont condamné l'action militaire des forces de Haftar et l'ont considérée comme une atteinte à tous les efforts déployés pour parvenir à une solution politique en Libye qui mettrait fin à la crise dont s'engouffre le pays depuis 2011.

Selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé, les combats aux abords de Tripoli ont fait 1.093 morts et 5.752 blessés ainsi que plus de 100.000 déplacés.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 11/08/2019 à 07h16, mis à jour le 11/08/2019 à 16h23