Les deux hommes “vont s’entretenir à huis clos au palais présidentiel aujourd’hui”, a déclaré un porte-parole du parti de Machar, le SPLM-IO, Manawa Peter Gatkuot, après l’arrivée du chef rebelle.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, deux ans après son indépendance du Soudan, lorsque Kiir, un Dinka, a accusé Machar, alors son vice-président, membre de l’ethnie Nuer, de fomenter un coup d‘État.
Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d’un tiers de la population, à quitter leurs foyers.
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L’accord de paix conclu en septembre 2018 a entraîné une forte baisse des combats, même s’ils n’ont pas complètement cessé. Le délai négocié en mai devait notamment permettre de procéder au cantonnement des combattants et à leur intégration dans une armée unifiée, mais peu de progrès ont été enregistrés depuis.
La date limite pour la formation de ce gouvernement, dans lequel Machar doit assumer les fonctions de premier vice-président, a déjà été retardée avant d‘être fixée au 12 novembre.
En outre, des aspects techniques de l’accord comme ceux portant sur le tracé des frontières entre Etats, n’ont enregistré aucun progrès.
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Machar, qui vit en exil à Khartoum, cherche également des garanties liées à sa sécurité personnelle avant de retourner de manière permanente à Juba, qu’il avait fui sous une pluie de tirs quand un précédent accord de paix s‘était effondré en juillet 2016.
Les efforts déployés pour que les parties belligérantes cantonnent leurs troupes en vue d’une armée unifiée – un point crucial de l’accord de paix- n’ont enregistré que peu de progrès.
Selon des observateurs, l’unique moyen de faire des avancées, en l’absence de progrès sur des questions aussi délicates, est que Machar et Kiir concluent un nouvel accord politique leur permettant d’aller de l’avant avec la formation d’un gouvernement prévoyant un partage du pouvoir.