Cet hommage, marqué par une cérémonie de prise d’armes et la lecture des noms des “204 martyrs”, a eu lieu à Ouagadougou, en marge de la commémoration de la création de l’armée burkinabé il y a 59 ans.
“Il était tout à fait normal (…) dans ce combat que nous menons de pouvoir reconnaître tous ceux qui sont tombés sous les balles assassines du terrorisme.
C’est pour cela que la nation leur est définitivement redevable de cet engagement, jusqu’au prix suprême, qui est la vie”, a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré, chef suprême des Forces armées.
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“C’est un combat pour lequel nos adversaires de tous ordres tentent de nous démoraliser, de créer une certaine panique en notre sein”.
“Le Burkina Faso restera débout, hier avec nos ancêtres, comme aujourd’hui avec nous. Nous maintiendrons coûte que coûte, vaille que vaille, l’intégrité de notre territoire. Je suis convaincu qu’unis et solidaires, nous pourrons remporter cette victoire”, a-t-il affirmé.
“Malgré nos meurtrissures, nos deuils, nos douleurs, la commémoration de ce 59e anniversaire est la preuve de notre résilience que nous ont léguée nos devanciers”, a déclaré pour sa part le ministre de la Défense, Chériff Sy. Il a appelé les forces de l’ordre à “continuer à faire preuve d’abnégation et de ténacité dans la lutte contre le terrorisme et à redoubler d’ardeur et de vigilance pour qu’ensemble nous puissions relever les défis qui se posent à nous”.
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Le Burkina Faso est pris depuis près de cinq ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont occasionné près de 500.000 déplacés internes et réfugiés selon l’ONU.
La semaine dernière, quelque 10.000 personnes s‘étaient réunies pour montrer leur soutien aux forces armées, mal équipées, mal entraînée selon l’avis de nombreux observateurs et d’un grand nombre de leurs membres.