Afrique du Sud: «incapable» de stopper les délestages, le président du Conseil d'administration d'Eskom démissionne

DR

Le 11/01/2020 à 12h48, mis à jour le 12/01/2020 à 12h18

Le président du conseil d’administration de la compagnie d‘électricité sud-africaine Eskom, Jabu Mabuza, a démissionné vendredi, faute d’avoir tenu sa promesses de faire cesser les délestages qui entravent la croissance du pays, a annoncé la présidence sud-africaine.

Cette démission surprise intervient quelques jours après l’arrivée d’un nouveau PDG, Andre de Ruyter à la tête de la compagnie publique, qui produit environ 95% de l‘électricité du pays.

Le pays le plus industrialisé d’Afrique a repris ses délestages au cours du week-end après une trêve de trois semaines.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait attribué le 11 décembre une partie des coupures d‘électricité, les pires qu’ait connues la première puissance industrielle du continent, à des “actes de sabotage”.

“Il y a eu des actes de sabotage, du sabotage qui s’est traduit par la perte (…) de 2.000 mégawatts”, avait déclaré Ramaphosa, qui avait dû rentrer précipitamment d’Egypte à cause de cette crise de l‘électricité.

L’essentiel de l’électricité produite par Eskom provient de centrales à charbon mal conçues, vieilles et mal entretenues, ainsi que de décennies de mauvaise gestion et de corruption présumée.

Le groupe croule sous une dette abyssale de 28 milliards d’euros et a annoncé en juillet une perte nette record de 20,7 milliards de rands (1,3 milliard d’euros) pour l’exercice qui s’est achevé en mars.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 11/01/2020 à 12h48, mis à jour le 12/01/2020 à 12h18