Après France-Afrique, Chine-Afrique, Etats-Unis-Afrique, Turquie-Afrique, Japon-Afrique et Russie-Afrique, les dirigeants africains devront aussi caller dans leur agenda la rencontre Royaume-Uni-Afrique.
En effet, Londres, qui avait délaissé le continent africain, hormis quelques pays anglophones et/ou stratégiques, est de retour sur le continent alors qu’elle est en plein processus de sortie de l’Union européenne, communément appelé Brexit.
Ainsi, après plusieurs tentatives d’approches initiées au cours de ces derniers mois, à travers les visites du Prince Charles et ensuite de l’ancienne Premier ministre Teresa May, en 2018, dans un certain nombre de pays africains, pour renouer notamment avec les anciennes colonies de l’empire britannique (Ghana, Kenya, Nigeria, Afrique du Sud, etc.) et quelques pays considérés comme stratégiques, le Premier ministre britannique Boris Johnson accélère la cadence de son retour sur le continent. Il vient de convier les chefs d’Etat de pays africains à un sommet Royaume-Uni-Afrique, avec la participation de 21 pays africains, sous le slogan «Partners for Prosperiuty» (Partenaire pour la prospérité).
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Il s’agit d'un sommet qui réunira le Premier ministre britannique avec les chefs d’Etat et de gouvernement de 21 pays du continent, en présence des dirigeants de grandes entreprises et d’institutions britanniques. Il s'agit d'«offrir et améliorer les opportunités d’investissement dans toute l’Afrique et renforcer le partenariat du Royaume-Uni avec les pays africains en vue de bâtir un avenir sûr et prospère pour toutes les parties. Le sommet mobilisera également de nombreux investissements pour créer des emplois et promouvoir la prospérité mutuelle», soulignent les organisateurs.
A travers cette rencontre, Londres souhaite protéger ses relations économiques avec l’Afrique. Le Royaume-Uni souhaite ainsi accroître massivement ses investissements au niveau du continent pour faire de l’Afrique un nouveau levier de sa croissance.
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A ce titre, plusieurs accords devant générer plusieurs milliards de dollars d’investissements dans les pays africains seront signés lors de cette rencontre. D’ailleurs, durant sa tournée africaine de 2018, l’ancienne première ministre britannique avait clairement donné le ton en annonçant que Londres avait l’ambition de devenir le premier investisseur des pays du G7 en Afrique d’ici 2022.
Ainsi, pour les pays africains qui ont répondu présent à cette invitation, l’occasion est belle pour diversifier davantage leurs partenaires étrangers. Ainsi, plusieurs chefs d’Etat africains ont fait le déplacement et espèrent obtenir des promesses de financement de leurs projets de développement.
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En outre, plusieurs pays du continent espèrent aussi tirer profit du Brexit. En effet, selon la Cnuced, un Brexit «dur», soit une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord, pourrait rapporter jusqu’à 3,24 milliards de dollars au continent africain.