Lundi 4 mai, l'avion de la petite compagnie privée African Express Airways qui transportait une aide humanitaire kényane en direction de la Somalie a crashé. La thèse de l'accident avait un temps été privilégiée, mais elle vient d'être définitivement abandonnée. En effet, l'Ethiopie a reconnu sa responsabilité dans l'événement.
C'est la défense aérienne éthiopienne qui a abattu cet avion à bord duquel se trouvaient six personnes de nationalités kényane et somalienne et qui ont toutes perdu la vie.
Addis Abeba a adressé un courrier officiel à l'Union africaine pour la tenir au courant de cet incident en admettant son entière responsabilité, tout en fournissant des explications sur les faits qui ont mené à la décision d'abattre l'avion.
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Selon les autorités éthiopiennes, l'avion volait à très basse altitude et donnait l'impression de vouloir commettre un attentat contre le camp militaire de Bardale. "L’avion avait un comportement inhabituel, volant à faible altitude, comme s’il cherchait une cible pour commettre un attentat-suicide", ont-elles écrit.
Or le camp militaire de Bardale, qui fait l'objet de régulières attaques terroristes des shebabs somaliens, est justement sous la protection des troupes éthiopiennes déployées au sol.
L'aveu des autorités éthiopiennes permet de faire baisser la tension qui montait à Nairobi et Mogadiscio, car les deux voisins estimaient que cet "accident" était suspect.
L'Ethiopie affirme être disposée à collaborer avec les enquêteurs.