Les États-Unis convoquent l'ambassadeur du Zimbabwe après des propos "offensants"

Les présidents Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe) et Donald Trump (Etats-Unis).

Les présidents Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe) et Donald Trump (Etats-Unis).. DR

Le 28/07/2020 à 16h35, mis à jour le 28/07/2020 à 17h57

Les États-Unis ont annoncé mardi 28 juillet avoir convoqué l'ambassadeur du Zimbabwe pour protester contre des propos "offensants" du parti au pouvoir à Harare contre l'émissaire américain, accusé d'avoir fomenté des manifestations anticorruption.

Le porte-parole de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) au pouvoir a traité lundi l'ambassadeur américain Brian Nichols de "voyou", le menaçant d'expulsion.

"S'il continue à s'engager dans des actes pour miner cette République en mobilisant et finançant des troubles, en organisant la violence et en entraînant des insurgés, nos dirigeants n'hésiteront pas à lui demander de partir", a-t-il poursuivi. "Les diplomates n'ont pas le droit de venir dans un pays et de s'impliquer dans des actions subversives."

"Les propos de la Zanu-PF, bien qu'ils soient tristement sans surprise, sont profondément offensants", a réagi mardi le secrétaire d'Etat américain adjoint pour l'Afrique, Tibor Nagy.

"Nous avons convoqué l'ambassadeur du Zimbabwe pour obtenir des explications", a-t-il ajouté sur Twitter.

Le gouvernement du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a intensifié ces derniers jours la répression à l'approche de manifestations contre la corruption.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 28/07/2020 à 16h35, mis à jour le 28/07/2020 à 17h57