"Nous avons décidé de reprendre la production et l'exportation du pétrole sous conditions, à savoir une répartition équitable des revenus" pétroliers et la garantie que ceux-ci ne soient "pas utilisés pour soutenir le terrorisme", a déclaré le maréchal Haftar dans un bref discours diffusé à la télévision.
Depuis janvier, des groupes pro-Haftar bloquent des champs et ports pétroliers, réclamant une répartition équitable des recettes pétrolières gérées par le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU.
Ce blocage, qui a engendré plus de 9,8 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros) de pertes de revenus, selon les derniers chiffres de la Compagnie nationale du pétrole, a exacerbé les pénuries d'électricité et de carburants dans le pays.
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S'exprimant depuis son bureau et vêtu de son uniforme militaire, le maréchal Haftar a déclaré que "le commandement" de ses forces "met de côté toutes les considérations militaires et politiques" pour répondre aux "souffrances" des Libyens et à la détérioration des conditions de vie dans ce pays qui dispose pourtant des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique.
Dans un mouvement de protestation rare dans l'Est du pays, des centaines de Libyens ont manifesté la semaine dernière à Benghazi, l'un des fiefs du maréchal Haftar, et dans d'autres villes, contre la corruption et aussi les longues coupures d'électricité et les pénuries d'essence et de liquidité.
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Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos politique où deux autorités se disputent le pouvoir: le GNA, basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par le maréchal Haftar, qui règne sur l'Est et une partie du Sud.
En avril 2019, ce dernier avait lancé une offensive contre Tripoli, mais au bout de 14 mois de combats meurtriers, ses troupes, malgré le soutien de l’Egypte, des Emirats arabes unis et de la Russie, ont subi une défaite cinglante face aux forces pro-GNA, aidées militairement par la Turquie.