Pays désertique par excellence, la Mauritanie n'est pas l'endroit où l'on doit s'attendre à avoir des inondations, y compris à Nouakchott, la capitale située à plus de 300 km au nord du fleuve Sénégal et où habituellement seuls 36 mm d'eau de pluie tombent en cette période de l'année, durant tout le mois de septembre. Pourtant, l'improbable est bel et bien arrivé dans cette ville construite en plein désert.Rouler était impossible dans certains quartiers dont le niveau se trouve à un mètre sous celui de la mer, bien que des pompes aient été activées au cours de la nuit pour vider les rues, mais aussi les écoles où se déroulent en ce moment les examens du baccalauréat."Nous n'avons pas pu circuler aujourd'hui. Nous sommes coincés dans ce quartier par les eaux, nous avons très mal dormi parce que les rues et certaines habitations sont submergées", a déclaré à l'AFP Sidi Ould Yarg, chauffeur de taxi.
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La Mauritanie a accusé cette année une pluviométrie supérieure à la moyenne pour une saison des pluies, ou hivernage, selon les autorités.Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani s'est rendu le 10 septembre à Bassiknou et Addel Begrou (extrême sud-est), touchées par des inondations ayant détruit des habitations et isolé les deux villes du reste du pays."Le président a mis en place une cellule d'intervention d'urgence, promis la réparation de la barrière de protection de la ville de Bassiknou et la construction d'une route pour désenclaver Addel Begrou", avait annoncé l'agence mauritanienne de presse.
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Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest ont été sévèrement touchés par les inondations au cours de cet hivernage. Elles ont fait des dizaines de morts au Niger, mais aussi frappé le Sénégal ou encore le Burkina Faso.