Nigeria: un tueur en série de Port Harcourt condamné à mort par pendaison

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Le 09/10/2020 à 15h36, mis à jour le 09/10/2020 à 15h36

Un tueur en série, reconnu coupable du meurtre de neuf femmes et de tentative de meurtre sur une autre, a été condamné à la peine de mort par pendaison vendredi par un tribunal de Port-Harcourt, dans le sud-est du Nigeria.

"Je vous déclare Gracious David-West, coupable du meurtre de neuf jeunes femmes et de tentative de meurtre sur la personne de Benita Etim dans des hôtels l'année dernière, et vous condamne à la mort par pendaison", a déclaré le président du tribunal, Adolphus Enebele.

Gracious David-West, 40 ans, avait été arrêté en septembre 2019, après la découverte dans des hôtels de Port Harcourt de nombreuses femmes mortes par strangulation et avec un tissu blanc enroulé autour de la taille et du cou, faisant penser à des crimes rituels.

Le tueur en série comparaissait aux côtés d'une femme, Nimi Thankgod, accusée d'avoir eu une conduite inappropriée avec le corps sans vie d'une des victimes. Elle a été acquittée.

L'Etat de Rivers où se trouve Port Harcourt et où les taux de criminalité sont parmi les plus élevés du Nigeria, est gangrené par des affrontements entre des "groupes cultistes", dont David-West fait partie, selon la police.

Ils utilisent la violence et les crimes rituels comme démonstration de force et sèment la terreur au sein de la population.

Des centaines de femmes étaient descendues dans les rues de Port Harcourt après cette série de meurtres pour demander l'arrestation du tueur et protester contre l'insécurité régnant dans les rues de la ville.

Lors de son arrestation, la police locale n'avait pas hésité à faire parader le meurtrier, et avait même publié sur Twitter une vidéo où Gracious David-West reconnaissait ses crimes. Un mois plus tard, il s'était finalement rétracté et avait plaidé non coupable à l'ouverture de son procès en novembre 2019.

Au Nigeria, environ 2.000 personnes sont détenues dans les couloirs de la mort, mais seuls sept ont été exécutés ces dix dernières années, selon les organisation de surveillance des droits de l'Homme. 

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 09/10/2020 à 15h36, mis à jour le 09/10/2020 à 15h36