Ce document préliminaire, publié mercredi 11 novembre sur le site du gouvernement russe, concerne l'établissement au Soudan "d'un centre de support logistique" où pourront être assurés "des réparations, des opérations de ravitaillement et le repos de membres d'équipage" de la marine russe.
Cette base pourra accueillir au maximum 300 militaires et personnel civil, ainsi que quatre navires, dont des engins à propulsion nucléaire, selon le projet d'accord.
Elle sera localisée dans la banlieue nord de Port-Soudan, d'après les coordonnées géographiques mentionnées dans ce document détaillé d'une trentaine de pages.
Le texte prévoit également que la Russie aura le droit de transporter via les ports et aéroports du Soudan "des armes, des munitions et des équipements" nécessaires pour le fonctionnement de cette base navale.Il est précisé que cet accord sera en vigueur pour 25 ans, après un renouvellement automatique de 10 ans si aucune des parties ne demande sa cessation au préalable.
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Pour l'heure, les autorités russes n'ont pas évoqué de date possible de signature de cet accord avec Khartoum.Ces dernières années, la Russie, qui amorce un retour géopolitique en Afrique, s'est approchée du Soudan dans la sphère militaire, mais également à travers des projets de nucléaire civil.
Depuis mai 2019, les deux pays sont liés par un accord de coopération militaire d'une durée de sept ans.Fin janvier 2019, en pleine crise politique au Soudan, le Kremlin avait reconnu que des instructeurs russes se trouvaient "déjà depuis un certain temps" aux côtés des forces gouvernementales soudanaises.
Lors d'une visite en Russie fin 2017, l'ex-président Omar el-Béchir avait lui demandé au président Vladimir Poutine de "protéger" le Soudan des Etats-Unis et avait appelé à renforcer la coopération militaire avec Moscou en vue de "rééquiper ses forces armées".