On assiste depuis quelques temps à une prolifération de petites sociétés de motos-taxis à Bamako. La plupart de ces conducteurs de motos sont de jeunes diplômés sans emploi. Malgré son caractère précaire et risqué, c'est une activité qui génère des révenus conséquents aux conducteurs de motos-taxis.
Certaines de ces entreprises remplissent les conditions requises pour pratiquer du transport de personnes, notamment en termes d'autorisations et surtout d'assurance et de paiement de taxes imposées par la ville pour ce type d'activité. Il s'agit également pour les conducteurs de se munir de la carte grise, du permis de conduire et de disposer d'un véhicule ayant la plaque d’immatriculation. Mais la plupart sont dans la clandestinité.
Pour les autorités de la circulation routière, les sociétés de motos-taxis doivent inscrire leur activité dans la légalité en se mettant à jour tout en satisfaisant toutes les exigences de cette activité.
De leurs côtés, à cause de cette rude concurrence, les chauffeurs de taxis ne trouvent plus beaucoup de clients. Ils affirment tirer le diable par la queue car ne parvenant plus à avoir la recette minimale qui leur est exigée de la part des propriétaires des véhicules. En effet, chacun d'eux doit verser quotidiennement la rondelette somme de 30.000 Fcfa, soit près de 50 euros. Ils accusent les motos-taxis de casser le prix des déplacements pour attirer toute la clientèle.