Le Soudan affirme avoir récupéré le contrôle de sa frontière avec l'Ethiopie

Un camion militaire soudanais.

Un camion militaire soudanais.. DR

Le 31/12/2020 à 15h48, mis à jour le 31/12/2020 à 16h05

Le ministre soudanais des Affaires étrangères a affirmé jeudi que Khartoum avait repris le contrôle de la totalité des terres occupées par des paysans éthiopiens le long de sa frontière avec l'Ethiopie.

"L'armée a maintenant entièrement récupéré les territoires soudanais", a dit le ministre Omar Gamar Eldine lors d'une conférence de presse à Khartoum, jeudi.

"Les frontières ont déjà été délimitées, tout ce qui reste à discuter... est de multiplier la signalétique frontalière", a-t-il ajouté.

Des tensions ont éclaté entre les deux pays dans la région d'El-Fashaqa, où des paysans éthiopiens ont occupé et cultivé des sols fertiles revendiqués par le Soudan.

Des affrontements sporadiques ont eu lieu dans la région au fil des années, mais le conflit a été ravivé en novembre lorsque le gouvernement fédéral éthiopien a envoyé des troupes dans la région du Tigré contre les autorités locales.

Quelque 50.000 réfugiés éthiopiens ont franchi la frontière soudanaise pour échapper aux combats. Khartoum a récemment accusé les "forces et milices" éthiopiennes de tendre des embuscades aux troupes soudanaises le long de la frontière, faisant quatre morts et 20 blessés.

Addis Abeba a pour sa part minimisé l'importance de ces incidents, estimant qu'ils ne menaçaient pas les relations entre les deux pays.

Le Soudan a depuis déployé des troupes dans la région frontalière et tenu des pourparlers avec son voisin de l'Est au sujet du tracé de la frontière.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères éthiopien Dina Mufti a estimé que des "forces extérieures" étaient à l'origine des tensions avec le Soudan. Il n'a toutefois pas nommé ces forces. 

Dans une une déclaration mercredi, il a ajouté que ces forces n'avaient "aucune considération, ni pour les Ethiopiens ni pour les Soudanais, mais veulent le chaos dans la région, et bénéficier de ce chaos".

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 31/12/2020 à 15h48, mis à jour le 31/12/2020 à 16h05