"Les Russes ont informé l'ONU qu'ils vont retirer les troupes et hélicoptères" qui avaient été déployés en Centrafrique dans la perspective de la présidentielle fin décembre, a déclaré l'un d'eux sous couvert de l'anonymat.
Ce retrait a été signifié au Comité de sanctions de l'ONU chargé de contrôler l'embargo sur les armes imposé à la Centrafrique, a précisé un autre diplomate, également sous couvert d'anonymat au vu de la sensibilité du sujet.
Outre plusieurs centaines d'"instructeurs", Moscou avait déployé dans le pays trois ou quatre hélicoptères de transport en accompagnement.
L'annonce du retrait militaire russe a été faite avant les attaques menées mercredi aux abords de Bangui, et des interrogations subsistent à l'ONU pour savoir si Moscou va vraiment retirer les troupes russes à la lumière de ces derniers événements.
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Interrogée, la mission diplomatique russe à l'ONU a confirmé à l'AFP le retrait. "Nous allons retirer de Centrafrique nos instructeurs non armés qui ont été déployés en renfort en décembre" et "cette information a été transmise au Comité de sanctions", a indiqué le porte-parole de la mission.
A la mi-décembre, la Russie, après avoir nié avoir envoyé en Centrafrique des "forces régulières" comme l'avait affirmé Bangui, avait fini par reconnaître le déploiement d'au moins "300 instructeurs militaires" supplémentaires. Ce terme est souvent utilisé pour désigner des paramilitaires de la société de sécurité privée russe Wagner, proche du pouvoir russe.
L'objectif était d'"aider" la Centrafrique "à renforcer ses capacités défensives" à l'approche des élections, avaient expliqué alors les autorités russes.
Selon nombre de témoins et humanitaires, ces "instructeurs" sont montés au front pour combattre les rebelles.
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A en croire des sources onusiennes, la coordination sur le terrain entre les Casques bleus de la mission de paix de l'ONU, ces "instructeurs militaires" russes et les quelque 300 militaires rwandais aussi envoyés en renfort en décembre à titre bilatéral en Centrafrique, s'est révélée "plutôt bonne".
Il s'agissait d'éviter les "tirs amis" entre ces différentes forces, "de savoir qui était où et qui faisait quoi" et "les Rwandais et les Russes ont bien aidé", a précisé à l'AFP l'une de ces sources sous couvert de l'anonymat.
A la demande de Bangui, le Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est réuni à huis clos mercredi sur la Centrafrique, a programmé une nouvelle réunion sur ce pays le 21 janvier qui sera publique, selon des diplomates.
Les autorités centrafricaines veulent en profiter pour demander une levée de l'embargo sur les armes même temporaire pour mieux combattre les rebelles qui continuent de contrôler de vastes pans du territoire, selon une lettre à l'ONU obtenue par l'AFP.