Bénin: un candidat à la présidentielle blessé par balles

Ganiou Soglo, ex-ministre et fils de l'ex-président Nicéphore Soglo, candidat à la présidentielle béninoise.

Ganiou Soglo, ex-ministre et fils de l'ex-président Nicéphore Soglo, candidat à la présidentielle béninoise.. DR

Le 06/02/2021 à 17h09, mis à jour le 06/02/2021 à 17h09

L'un des vingt candidats à l'élection présidentielle d'avril prochain au Bénin, Ganiou Soglo, a été blessé par balles dans la nuit de vendredi à samedi par des inconnus, a appris l'AFP de sources concordantes.

"Il a été blessé à l'épaule par balles, mais son pronostic vital n'est pas engagé", a indiqué à l'AFP un membre de sa famille, qui s'est rendu à son chevet à l'hôpital. "A l'heure actuelle les balles n'ont pas encore été extraites", a précisé cette source.

Ancien député et ministre, fils de l'ex-président Nicéphore Soglo, aujourd'hui dans l'opposition au président Patrice Talon, Ganiou Soglo se rendait dans la soirée à sa ferme de Zinvié, à 35 Kilomètres de Cotonou, lorsque son véhicule a essuyé des tirs par des individus non-identifiés qui ont pris la fuite.

Il est actuellement hospitalisé aux urgences du Centre hospitalier universitaire Hubert Maga, le plus grand hôpital public de Cotonou.

Samedi, plusieurs personnalités politiques de l'opposition se sont rendues à son chevet, dont l'ancien président Boni Yayi, sous l'autorité duquel Soglo avait été ministre des Sports.

La police a ouvert une enquête mais n'a encore fait aucune déclaration.

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla, a "déploré et condamné l'atteinte portée à l’intégrité physique de notre compatriote Ganiou Soglo, agressé dans la nuit du vendredi 5 février".

Souhaitant un "prompt rétablissement" à la victime, le gouvernement "s'assure de la diligence des investigations promptement entreprises par la police afin d'élucider les circonstances et les mobiles de cette agression et d'en appréhender les auteurs".

Une autre candidate de l'opposition, Reckya Madougou, qui s'est déplacée en fin de matinée au chevet de la victime, a déploré que "participer à une élection présidentielle aujourd'hui au Bénin relève du cauchemar". Elle a dénoncé sur les réseaux sociaux de "honteuses manœuvres d'exclusion aux tentatives d'assassinat en passant par les menaces". 

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/02/2021 à 17h09, mis à jour le 06/02/2021 à 17h09