"Le gouvernement burkinabè rassure l'ensemble du corps diplomatique auprès du Burkina Faso que des dispositions sont prises pour renforcer la sécurité autour des ambassades et dans les zones de résidences" des diplomates, a déclaré M. Tamboura dans un communiqué, sans plus de détails sur ces mesures.
Cette décision survient deux jours après l'agression à Ouagadougou de l'ambassadeur du Maroc, Youssef Slaoui.
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Agressé avec un proche collaborateur, M. Slaoui, qui avait été "touché à la tête, a été pris en charge dans une clinique de la place d'où il est d'ailleurs déjà sorti", selon une source diplomatique.
Aucune information n'a été divulguée sur les circonstances de cette agression, le gouvernement burkinabè comme l'ambassade du Maroc, sollicités par l'AFP, se refusant à tout commentaire.
Le président Roch Marc Christian Kaboré a condamné "cet incident" dans un message à l'ambassadeur du Maroc, selon M. Tamboura.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre frontalier notamment du Mali et du Niger, est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes et intercommunautaires qui ont fait plus de 1.200 morts et plus d'un million de déplacés.
D'abord concentrées dans le nord et l'est du pays, ces attaques jihadistes se sont étendues dans d’autres régions, ciblant à trois reprises la capitale Ouagadougou.
En mars 2018, une double attaque avait visé simultanément l'état-major des armées, en plein centre-ville, et l'ambassade de France. Huit militaires avaient été tués et 85 personnes blessées.
Après cette attaque, des ambassades, principalement occidentales (France, États-Unis, Allemagne), avaient renforcé la sécurité de leurs enclaves diplomatiques.