La France devrait à cette occasion réitérer sa demande du retrait des mercenaires et des puissances étrangères de Libye, ainsi que son soutien à des élections, a indiqué la présidence française.
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de chaos à la suite de la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. L'actuel gouvernement unifié, mis en place en début d'année sous l'égide de l'ONU, doit poursuivre l'embellie politique en assurant une transition jusqu'à des élections prévues à la fin de l'année.
Le retrait des militaires étrangers et mercenaires apparaît central dans ce processus, le conflit libyen ayant été largement alimenté par des puissances extérieures.
En décembre, l'ONU estimait à quelque 20.000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers en Libye: des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, Soudanais, Syriens... Mais aussi plusieurs centaines de militaires turcs présents en vertu d'un accord bilatéral conclu avec le précédent gouvernement de Tripoli.
A la faveur de cet accord, Ankara avait aidé militairement le camp tripolitain à repousser une longue offensive contre la capitale orchestrée par le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est qui a bénéficié dans le passé du soutien de la Russie, des Emirats arabes unis, mais aussi de la France.
Dbeibah a effectué samedi et dimanche une visite en Algérie, où les deux pays, qui partagent près de 1.000 km de frontières, ont étudié la reprise de leurs liaisons terrestres et maritimes. Il doit rencontrer lundi à Rome le chef du gouvernement italien Mario Draghi.