"Je veux féliciter mon frère, Hakainde Hichilema, président-élu, qui devient le septième président de la république" de Zambie, a déclaré Lungu, qui dirige le pays depuis six ans.
Il a promis de se conformer à Constitution pour permettre "une transition pacifique du pouvoir".
Hichilema, surnommé "HH", a été très largement élu avec près d'un million de voix d'avance sur le président sortant, a annoncé la commission électorale vers 2h30 du matin, soulignant une très forte participation à près de 71%.
Lors du scrutin de jeudi, certains bureaux de vote avaient dû fermer leurs portes seulement à cinq heures du matin le lendemain, pour permettre à toutes les personnes qui s'étaient placées dans la queue pendant l'après-midi de voter.
Lire aussi : Zambie: le candidat d'opposition Hichilema remporte la présidentielle
Arrivé au pouvoir en 2015, après la mort du président précédent, Lungu a remercié "les Zambiens de m'avoir offert cette opportunité d'être votre président".
"J'ai cherché à servir mon pays du meilleur que j'ai pu", a-t-il ajouté, à l'issue d'une campagne très critique de sa gestion économique notamment.
La campagne a largement porté sur les difficultés économiques et l'inflation dans ce pays riche en cuivre, qui a été le premier du continent à avoir fait défaut sur sa dette depuis le début de la pandémie.
Lire aussi : Zambie: qui est l'opposant Hichilema, l'éternel opposant, enfin élu président ?
Lungu, un homme autoritaire, grand et mince -dont le sourire reconnaissable à ses dents du bonheur tapisse encore les rues de la capitale Lusaka - est critiqué pour avoir emprunté de façon déraisonnable, notamment auprès de créanciers chinois, pour financer une frénésie de projets d'infrastructures.
Ses détracteurs reprochent aussi à cet avocat de formation son durcissement à l'égard de tout opposition ces dernières années, avec la fermeture de médias indépendants et l'arrestation de figures d'opposition.
Hichilema lui-même assure avoir été arrêté une quinzaine de fois depuis qu'il fait de la politique.