Le Burkina appelle à une "offensive décisive" contre le jihadisme

Les djihadistes se sont retrouvés quelque part entre le centre et le nord du Mali pour fêter la libération de 205 des leurs.

Les djihadistes se sont retrouvés quelque part entre le centre et le nord du Mali pour fêter la libération de 205 des leurs. . DR

Le 01/11/2021 à 13h44, mis à jour le 02/11/2021 à 09h54

Le ministre burkinabè de la Défense, le général Aimé Barthélémy Simporé, a lancé lundi à Ouagadougou un appel à un "sursaut patriotique" et à une mobilisation pour une "offensive décisive" contre les groupes jihadistes.

"Je demande aux forces armées nationales de se mobiliser pour lancer l'offensive décisive en vue de reprendre le contrôle de tout le territoire national", a lancé le général Simporé lors de la commémoration du 61e anniversaire de la création de l'armée burkinabè. "Je voudrais qu'ensemble, nous puissions réaffirmer notre engagement ferme à intensifier le combat contre le terrorisme, à défendre la patrie au maximum de notre potentiel", a-t-il poursuivi. "Dans cette perspective, nous lançons un appel à l'ensemble de notre nation, à partir d'aujourd'hui, pour une mobilisation pour le sursaut national", a ajouté le général Simporé. Il a lancé également un appel à "œuvrer pour la démobilisation des combattants enrôlés et pour assécher les sources de recrutement des groupes terroristes". Le général Aimé Barthélemy Simporé à par ailleurs salué la "bravoure" des forces armées nationales qui paient un lourd tribu dans la lutte contre le jihadisme. Au cours de la cérémonie, 175 militaires ont été récompensés de la Croix du combattant, une distinction récemment instituée, à la faveur de la multiplication des opérations intérieures dans la lutte contre le jihadisme. Exclusivement réservé aux militaires, cette médaille récompense des soldats ayant "mené des actes de bravoure, en allant à l'assaut contre des groupes terroristes, démantelé des bases terroristes dans des zones hostiles", selon l'armée. Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 aux groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, visant civils et militaires, dans plusieurs régions du pays. Les violences, parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, ont fait environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer. Selon un décompte de l'AFP, environ 460 éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués au cours des six dernières années, lors d'attaques jihadistes ou des opérations intérieures. Dimanche, cinq policiers ont été tués et un blessé lors d'une attaque "terroriste" contre un détachement et un poste de police dans le nord-ouest du Burkina Faso, près de la frontière du Mali, selon la police nationale.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 01/11/2021 à 13h44, mis à jour le 02/11/2021 à 09h54