Le souverain pontife a déclaré suivre "avec inquiétude" les derniers développements en Éthiopie, "secouée par un conflit qui dure depuis plus d'un an, faisant de nombreuses victimes et provoquant une grave crise humanitaire".
"Je renouvelle mon appel pour que prévalent la concorde fraternelle et la voie pacifique du dialogue", a-t-il déclaré aux fidèles réunis sur la place Saint-Pierre pour la prière de l'Angélus. Neuf groupes rebelles ont annoncé vendredi la création d'une alliance bâtie autour du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui combat les forces gouvernementales depuis plus d'un an.
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Les combats, qui ont fait des milliers morts et des centaines de milliers de déplacés, ont plongé le nord du pays dans une profonde crise humanitaire.
Selon l'ONU, au moins 400.000 personnes sont au bord de la famine au Tigré, où aucune aide n'a pu parvenir depuis le 18 octobre.
Après des mois de tensions, le prix Nobel de la paix 2019 a envoyé l'armée au Tigré en novembre 2020 pour destituer les autorités régionales issues du TPLF, qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires. Il a proclamé la victoire le 28 novembre. Mais en juin, les combattants pro-TPLF ont repris l'essentiel du Tigré puis avancé dans les régions voisines de l'Afar et de l'Amhara.
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Les rebelles ont revendiqué la prise de plusieurs villes stratégiques ces derniers jours et n'ont pas exclu de marcher sur Addis Abeba. Le gouvernement a démenti toute avancée rebelle majeure et toute menace sur la capitale mais a toutefois déclaré l'état d'urgence mardi, et les autorités d'Addis Abeba ont demandé aux habitants de s'organiser pour défendre la ville. Les États-Unis, l'Arabie saoudite, la Norvège, la Suède, le Danemark et d'autres pays ont exhorté leurs ressortissants à quitter l'Éthiopie.