Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, s’est exprimé mercredi 17 novembre 2021, sur ce qu’il est convenu désormais d’appeler le drame d’Inata (région du Sahel). Son intervention à l’issue du conseil des ministres s’est voulue un appel à l’apaisement et par-dessus tout au respect du temps du recueillement que la situation impose.
«C’est une nécessité, c’est un devoir des autres, parce que ceux qui sont partis sont partis dans le combat qu’ils mènent pour défendre le territoire du Burkina Faso», a-t-il dit.
Lire aussi : Vidéo. Burkina Faso: d'importantes nominations à la tête de l'armée dans un contexte de menace terroriste
Le nouveau bilan affecté au drame fait état de 53 morts dont 49 gendarmes, précédemment en mission de sécurisation dans la localité d’Inata. Un autre bilan qui n’a pas manqué de polariser le débat sur des probables dysfonctionnement au sommet de l’Etat, mais aussi de la hiérarchie militaire. Des citoyens sont allés jusqu'à demander la démission du Président.
Lire aussi : Niger: 15 militaires tués et 6 portés disparus après une attaque "terroriste"
«Il ne peut pas être normal en ce moment, que l’Armée qui doit être la structure la mieux organisée, que dans cette armée, nous ayons des dysfonctionnements à un niveau si important», a répliqué le président Kaboré.
Et comme pour donner de l’écho aux réactions suscitées, le conseil des ministres de ce mercredi a annoncé des mesures. Deux officiers de la gendarmerie ont été relevés de leurs fonctions. De plus les décisions suivantes ont été prises: la création d’un comité national d’orientation et de suivi du forum de la réconciliation nationale, la célébration dans la sobriété de la fête nationale le 11 décembre 2021, l’annulation du processus d’enrôlement dans le cadre des municipales du 22 mai 2022 et enfin la réouverture des frontières terrestres et ferroviaires à compter du 1er décembre 2021.