Vidéo. Burkina Faso: des centaines de manifestants ont tenté de braver l’interdiction des autorités

Le360/ Jean-Paul W. Ouédraogo

Le 28/11/2021 à 10h55, mis à jour le 28/11/2021 à 10h59

VidéoA Ouagadougou, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans les rues ce samedi 27 novembre 2021, pour protester contre la gestion des questions économiques, politiques, sociales, mais surtout sécuritaires par le gouvernement.

Ce Samedi 27 novembre 2021, dans les rues de Ouagadougou au Burkina Faso, des centaines de manifestants se sont rassemblés pour protester contre la gouvernance du régime Kabore. Ils ont répondu à l’appel de la coalition du 27 novembre (C27), un regroupement d’organisations de la société civile, qui entend rompre avec l’observation dont elle a fait preuve depuis l’accession au pouvoir de l’actuel gouvernement.

« Nous nous voulons sauver le Burkina Faso. On nous demande d’avoir une autorisation pour occuper la place de la nation…quand on tue nos soldats au front, on ne leur demande pas d’autorisation. Nous voulons sauver notre pays. On n’a pas besoin d’une quelconque autorisation » lâche Souleymane Zongo, membre du mouvement d’action pour un peuple unis, partie prenante de la coalition ayant appelé à la marche.

Plusieurs griefs mettent d’accord les organisateurs sur cette manifestation jugée inopportune par les partis de la majorité. Parmi ces griefs, l’incompétences des autorités au regard de la condition sécuritaire, qui fait des victimes et des déplacés au quotidien.

«On a perdu nos parents, nos enfants, nos maris…vous pouvez imaginer. On veut que le président démissionne parce qu’on est fatigué. On veut la paix dans le pays. On est fatigué de mourir sans connaitre ce qui est fait exactement pour nous sortir de cette situation», lance Mariétou Ouédraogo, 25 ans et veuve de militaire tué au front.

«La gouvernance va mal. Les gens meurent et on attend en vain des solutions de la part de nos dirigeants. Las d’attendre, nous souhaitons qu’il cède son fauteuil à un autre qui sera en mesure de nous protéger. Certaines personnes ne sont pas aptes à gouverner. Nous sommes en souffrance depuis que le président est au pouvoir » se désole Souleymane Sawadogo, un autre manifestant.

Plusieurs villes secondaires du pays ont aussi emboité le pas à la capitale. Koudougou, Bobo Dioulasso et Banfora et Ouahigouya ont enregistré des manifestations. Lesquelles interviennent au lendemain du grand oral du ministre de la défense à l’hémicycle.

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 28/11/2021 à 10h55, mis à jour le 28/11/2021 à 10h59