"Pour nous, après six ans de tâtonnements, le président Roch Marc Kaboré a montré ses limites et il faut qu’il le reconnaisse. Même si le départ du président n’est pas la solution, c’est un début de solution", a déclaré Mohamed Koumsongo, le responsable du mouvement de la société civile "Sauvons le Burkina Faso", principal organisateur de la manifestation.
A Ouagadougou, après s’être rassemblés à la place de la Nation, au centre de la capitale burkinabè, quelques centaines de manifestants ont défilé derrière une large banderole noire portant l'inscription "Sauvons le Burkina Faso".
Ces manifestants qui réclament la "démission de l’exécutif pour son incapacité à mettre fin aux attaques terroristes", ont été stoppés par un cordon sécuritaire alors qu'ils se rendaient vers la Primature.
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"Il faut dénoncer l’inaction des dirigeants pendant que le peuple ploie chaque jour un peu plus sous le joug des terroristes. Quant on est impuissant face à une situation, on démissionne. Trop c'est trop!", a estimé Dieudonné Zagré, un enseignant de 34 ans, dans le cortège.
Des manifestations similaires ont également eu lieu dans plusieurs villes du pays dont Dori, chef-lieu de la région du Sahel régulièrement endeuillée par des attaques et Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays, selon des sources sécuritaire et locale.
Dimanche, au moins 32 personnes ont été tuées dans une attaque contre un détachement de gendarmerie d'Inata, dans le nord du pays. Vendredi, sept policiers avaient été tués lors d'une autre attaque à Alkoma (nord-est)
Un deuil national de 72h a été déclaré de mardi à jeudi.
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Quasiment chaque semaine, des militaires ou des civils sont tués dans des attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaida ou l'Etat Islamique, en particulier dans les régions du nord et de l'est, dans la zone dites des "trois frontières", aux confins du Mali et du Niger.
Les violences, parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, ont fait environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.
La semaine dernière, l’opposition burkinabè avait exigé des "mesures urgentes" face à la "dégradation de la situation sécuritaire", menaçant de descendre dans la rue pour réclamer la "démission immédiate du chef de l'Etat".
Début juillet, plusieurs milliers de personnes avaient déjà manifesté au Burkina Faso, à l'appel de l'opposition, pour protester contre l'insécurité.