Présidentielle en Libye: rejet des recours contre la candidature du Premier ministre

Le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah.

Le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah.. DR

Le 01/12/2021 à 14h44, mis à jour le 01/12/2021 à 14h44

La Cour d'appel de Tripoli a rejeté mercredi deux recours contestant la candidature à l'élection présidentielle du chef du gouvernement intérimaire libyen Abdelhamid Dbeibah, ont rapporté des médias locaux.

Ces recours avaient été déposés dimanche par d'autres candidats au scrutin du 24 décembre, parmi lesquels l'influent ex-ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha, au motif que Dbeibah n'avait pas démissionné de son poste trois mois avant l'élection présidentielle, comme l'impose la loi électorale.

La Cour d'appel de Tripoli avait déclaré recevables les deux recours, mais a jugé mercredi que le Premier ministre pouvait rester en lice pour l'élection, ont rapporté plusieurs médias locaux.

A l'issue de l'audience, son avocat Abderraouf Ganbij s'est félicité de cette décision "définitive" qui lui permet de "rester dans la course aux élections".

Riche homme d'affaires originaire de Misrata (ouest), Dbeibah, 62 ans, avait été désigné en février dernier Premier ministre par intérim au terme d'un processus politique parrainé par l'ONU.

Aux côtés d'un conseil présidentiel de trois membres, Dbeibah avait été chargé d'unifier les institutions et de mener la transition jusqu'à la tenue des élections législatives et présidentielle.

La présidentielle du 24 décembre -la première d'un chef d'Etat au suffrage universel en Libye- et le scrutin législatif prévu un mois plus tard sont censés tourner la page d'une décennie de conflits et de luttes fratricides depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué en 2011 lors d'une révolte populaire.

Pour la communauté internationale, la tenue de ce double scrutin est essentielle pour pacifier le pays qui compte les réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique.

Ce scrutin reste néanmoins hypothétique en raison des profondes divisions qui continuent de faire rage parmi les élites politico-militaires du pays.

Mardi, le ministre de l'Intérieur Khaled Mazen a reconnu ne pas être en mesure de sécuriser le processus électoral après une série d'incidents survenus dans la ville de Sebha (sud).

Des partisans de l'homme fort de l'Est, Khalifa Haftar, lui-même candidat, ont bloqué pendant plusieurs jours l'accès au tribunal de cette ville semi-désertique pour empêcher Seif al-Islam Kadhafi, le fils de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, de faire appel du rejet de sa candidature.

La commission judiciaire chargée d'examiner ce recours a finalement décidé mardi de reporter sine die ses conclusions.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 01/12/2021 à 14h44, mis à jour le 01/12/2021 à 14h44