La Constitution de la jeune démocratie, née en 1994, «fixe effectivement des normes élevées pour notre vie démocratique» mais «ce n'est pas l'Evangile», a écrit la ministre dimanche.
«Plutôt qu'une relique sacrée intouchable et irréprochable, je la vois comme un document vivant, qui évolue» et qui peut être «ouvert à la discussion, au débat et à la critique».
Le président Cyril Ramaphosa, sans la citer, a répliqué lundi matin dans sa lettre hebdomadaire: «Nous devons nous protéger contre tous les efforts visant à diminuer notre démocratie durement acquise».
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Lindiwe Sisulu, 67 ans, cherche selon les politologues à se placer dans la course à la tête de l'ANC, parti historique toujours au pouvoir, aujourd'hui divisé et qui doit décider en décembre s'il maintient Ramaphosa comme prochain candidat à la présidentielle.
La semaine dernière, elle avait choqué en s'en prenant au pouvoir judiciaire, affirmant que «dans les échelons supérieurs de notre système judiciaire se trouvent ces Africains colonisés mentaux, qui ont adopté la vision du monde et l'état d'esprit de ceux qui ont dépossédé leurs ancêtres».
Toujours sans citer la fille de Walter et Albertina Sisulu, Ramaphosa a souligné la «nécessité de protéger notre constitution, notre État démocratique et le processus électoral contre quiconque veut affaiblir notre démocratie».