Cette commission doit présenter «un rapport final à la présidence du Parlement avant la fin du mois de janvier, détaillant les étapes nécessaires pour lever les obstacles qui ont entravé le processus électoral en décembre et déterminer une date définitive» pour la tenue du scrutin, a déclaré Saleh lors d'une séance à Tobrouk (est), où siège l'assemblée.
Censées être l'aboutissement d'un processus de paix parrainé par l'ONU, la présidentielle du 24 décembre et les législatives prévues dans la foulée, ont été reportées sine die sur fond de désaccords entre camps rivaux: un pouvoir à l'Est incarné par le Parlement et l'homme fort Khalifa Haftar, et un autre à l'Ouest autour du gouvernement d'unité nationale d'Abdelhamid Dbeibah basé à Tripoli.
La commission parlementaire chargée du suivi des élections avait été mandatée au lendemain du report des élections afin de préparer une nouvelle feuille de route pour la transition dans le pays.
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La commission doit en outre présenter au Parlement «une vision complète du pouvoir exécutif et la formation d'un nouveau gouvernement», a en outre demandé le chef du Parlement.
Lundi, Saleh, qui était lui-même candidat à la présidentielle, a appelé à la mise en place d'un nouveau gouvernement intérimaire à Tripoli, estimant que le mandat de l'exécutif actuel avait expiré avec le report des élections, demandant au Procureur général d'«enquêter sur les dépenses» du gouvernement depuis le début de son mandat, ainsi que les «abus de pouvoir et nominations en violation des règlements».
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par les luttes de pouvoir.
Dans un rapport remis lundi au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, demande aux parties libyennes de «travailler ensemble» pour tenir «dans les meilleurs délais» des élections «inclusives et crédibles».