La cérémonie d’ouverture a été présidée par le lieutenant-colonel Evrard Somda, chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, représentant le chef de l’Etat à la cérémonie. Prenant la parole au nom du président du Faso, celui-ci a d’emblée indiqué que ce processus est une «occasion d’examiner en profondeur et sans complaisance les projets de textes et d’agenda de la Transition».
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«L’objectif de ces assises est principalement d’apporter des amendements aux propositions faites par la commission technique, d’enrichir ses projets au besoin et de valider les textes et le calendrier qui serviront de guide aux actions à entreprendre pour conduire notre pays vers des élections inclusives, libres et transparentes», a déclaré le lieutenant-colonel Evrard Somda, par ailleurs chef d'État-major de la gendarmerie nationale.
L’examen et l’adoption des textes et de l’agenda de la Transition ou de la charte des valeurs, la désignation du président de la Transition et la signature de la Charte, ce sont là les quatre grands axes autour desquels les réflexions se sont articulées. Pour les participants, les points les plus importants sont ceux se rapportant à la mise en place des organes de la transition et de l’agenda.
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«Vingt quatre (24) mois, c’est raisonnable. Trente six mois, c’est une faveur. Mais sera-t-elle légitime?», s’interroge Richmond Jean Bosco Bossou, jeune leader d’OSC (Les sentinelles de la démocratie).
«Plus de trois millions d’écoles fermées, plus de deux millions de déplacés internes…vous voyez, c’est un travail colossal. Donc ça m'étonnerait qu’en vingt six ou trente mois on puisse avancer. Nous pensons qu’un minimum de trois ans et demi pourrait quand même nous permettre de nous asseoir, d’envisager un bilan et d’envisager ce qu’il faut faire», tranche tout net Marcel Tankoano, leader du Mouvement du 21 avril 2013 (M21) et participant aux travaux des assises.
Il convient de rappeler que la commission technique a été mise en place par le président Paul Henri Damiba, lui-même, le 08 février 2022. Elle a remis son rapport au chef de l’Etat, le 23 février dernier, soit deux semaines après son installation.