Aboubacar Toguyeni, 58 ans, est le nouveau président de l’Assemblée législative de la transition (ALT) du Burkina Faso. Il a été élu ce mardi 22 mars 2022, par 59 voix contre 11 pour ses deux adversaires Arouna Louré et Zarata Zoungrana, seule femme s’étant portée candidate à ce poste. Sur les 71 députés convoqués, un seul était absent.
«J’ai accepté de quitter mon domaine d'enseignement, de la recherche et du développement… Pas par ambition personnelle, mais parce que je crois fermement à la contribution nécessaire de tous les Burkinabè pour la construction d’un Burkina nouveau», a déclaré Aboubacar Toguyeni, le nouveau président de l'Assemblée législative de la transition.
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Soutenu par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et les mouvements de la société civile, le nouveau président est enseignant chercheur à l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Il n’est pas le seul illustre inconnu de cette Assemblée. Comme lui, Gilbert Bamogo ou encore Moumouni Dialla, sont tout autant engagés pour réformer le Burkina Faso. Avec une moyenne d'âge situé autour de la trentaine, ils incarnent la nouvelle génération.
«Nous sommes ici pour représenter la jeunesse burkinabè et donc nous mesurons déjà les défis et les différents chantiers à affronter», indique Moumouni Dialla, député à l’ALT.
«Nous avons une mission particulière, celle de réussir la Transition. Et la réussite de la Transition passe par cet organe législatif dans lequel nous nous retrouvons aujourd’hui», relève Pascal Zaida, un autre député.
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«C’est une lourde responsabilité que nous venons d’endosser. Dans une législature normale, on connaît le rôle de l’Assemblée. Mais dans ces circonstances particulières que traverse notre pays, notre rôle doit être déterminant», lance Gilbert Bamogo, membre de l’ALT.
On y retrouve également des visages assez connus de la scène politique nationale à l’instar de Luc Adolphe Tiao, ex-Premier ministre du président déchu Blaise Compaoré, Abdoulaye Soma, président du parti Soleil d'avenir et candidat à la présidentielle de novembre 2020 et Jean-Hubert Bazié, celui-là même qui a présidé les travaux de cette première séance.