S’agissant justement de cette mission, le contrôleur général a d’emblée indiqué qu’elle est exécutée en application de la loi organique 082-2015/CNT du 24 novembre 2015. Dans cet élan, l’un des avantages de ces missions commandées par le chef de l’Etat est qu’elles se déroulent en toute impartialité depuis les préparatifs qui remontent au 24 mars 2022.
«Les pièces qui sont produites là, ce sont ces pièces qui intéressent l’auditeur et non la personne. Donc, les audits qui sont lancés, c’est aller être en contact avec les pièces justificatives», a déclaré Philippe Néri Kouthon Nion, contrôleur général d’Etat.
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Au total, cent quarante structures publiques sont concernées par les audits (Ministères et institutions, sociétés d’Etat, Fonds nationaux de financement, établissements publics de l’Etat et les collectivités territoriales).
Une première vague d’audits en cours concerne, entre autres, trois institutions de la république, notamment la Présidence du Faso, la Primature et l’Assemblée nationale précédemment dirigée par Alassane Balla Sakandé, deuxième personnalité influente du régime déchu de Roch Kaboré et dont les soutiens disent soupçonner des velléités de chasse aux sorcières.
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«Je crois que sur cette question-là, je ne suis pas en mesure de donner des explications autres que ce que la loi dit. Nous aurions pu, il y a cinq (5) ans, être invités par le chef de l’Etat à aller auditer l’Assemblée nationale. Mais cela n’a pas été fait», a-t-il souhaité éclairer.
Les audits des ministères de la Défense et de la Sécurité seront bientôt lancés, sur la foi du contrôleur général. Il faudra cependant attendre trois mois pour voir le rapport général disponible.