Après cette attaque qui a visé une base tenue par des soldats du Burundi à 160 kilomètres de la capitale Mogadiscio, «le contingent burundais déplore dix militaires tués, cinq portés disparus et 25 blessés», a déclaré l'état-major dans un communiqué publié sur Twitter.
Ni les autorités somaliennes, ni l'UA n'ont évoqué de bilan dans leurs communiqués publiés mardi condamnant cette attaque contre la Mission de transition de l'UA en Somalie (Atmis) près du village de Ceel Baraf.
Deux sources militaires burundaises ont toutefois fait état mercredi à l'AFP d'un bilan plus lourd de 45 soldats tués ou manquant à l'appel.
«Pour le moment, le bilan provisoire est de 45 soldats tués ou portés disparus (...). Il y a également 25 soldats qui ont été blessés, dont deux grièvement», a déclaré à l'AFP une de ces sources, sous couvert d'anonymat.
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Le président burundais Evariste Ndayishimiye a déclaré mercredi sur Twitter qu'«il n'y a pas de mots assez forts pour condamner l'attaque terroriste contre le contingent burundais de l'Atmis», sans mentionner un nombre de morts.
Dans divers messages publiés sur Twitter, les représentations de l'ONU et de plusieurs pays occidentaux en Somalie ont «condamné» mercredi cette attaque.
«Nous adressons nos condoléances aux familles des soldats tués (...). Nous sommes aux côtés d'Atmis et des forces de sécurité de la Somalie dans notre partenariat pour parvenir à la paix», a notamment déclaré l'ambassade américaine, tandis que l'ambassadrice britannique Kate Foster a affirmé sa «solidarité» dans la lutte contre le terrorisme.
L'Atmis, dont les effectifs sont composés de près de 20.000 militaires, policiers et civils issus de pays africains, a formellement remplacé depuis le 1er avril la force de maintien de la paix en Somalie (Amisom), avec pour objectif de stabiliser le pays face à l'insurrection shebab d'ici fin 2024.