Le scrutin a déjà pris plus d'un an de retard dans ce pays instable de la Corne de l'Afrique, confronté à l'insurrection des islamistes radicaux shebab et à une sécheresse historique.
L'élection suit un complexe système indirect, dans lequel les assemblées des Etats ainsi que des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui, à leur tour, désignent le président.
Pour être élu, un candidat devra rassembler au moins deux-tiers des voix des députés et sénateurs (184).
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Si aucun ne réunit ce total au premier tour, un deuxième est organisé entre les quatre candidats arrivés en tête. Si aucun d'entre eux ne parvient à être élu, un nouveau tour de scrutin est organisé entre les deux candidats ayant réuni le plus de voix au deuxième tour.
Mogadiscio a été placé en couvre-feu interdisant toute activité publique. Les vols d'avion ont également été annulés, a indiqué une source officielle à l'AFP.
Le chef de l'Etat sortant, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est candidat à sa réélection, ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'a réussi à réaliser.
Cette élection doit signer la fin de plus d'un an de crise politique. Le mandat de Farmajo était arrivé à échéance en février 2021, sans accord avec les dirigeants régionaux sur l'organisation de nouvelles élections.
"Nous en avons assez de vivre dans l'incertitude... J'espère qu'un président sera élu et qu'aujourd'hui marquera la fin de ce cirque", a commenté à l'AFP Muktar Ali, un habitant de Mogadiscio.
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Depuis un an et demi, la communauté internationale a multiplié les appels à boucler les élections, estimant que les retards détournaient les autorités de la lutte contre les islamistes radicaux shebab, affiliés à al-Qaïda, qui mènent une insurrection dans le pays depuis 15 ans.
Ces derniers mois, les shebab ont intensifié leurs attaques, menant notamment un sanglant double attentat dans le centre du pays le 24 mars (48 morts), puis une attaque d'envergure contre une base de la force de l'Union Africaine (dix morts selon un bilan officiel).
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Cette élection sera également capitale pour l'avenir économique de la Somalie, dont 71% de la population vit avec moins de 1,90 dollar par jour (1,80 euro).
Le pays fait également face à l'une des pires sécheresses des dernières décennies. Les organisations humanitaires redoutent une famine similaire à celle de 2011, qui avait tué 260.000 personnes.