Aux couleurs du parti mené par Julius Malema, les Combattants pour la liberté économique (EFF), T-shirts et casquettes rouges avec un logo en forme d'Afrique, ont brandi des pancartes «La France dehors», «La richesse de la France sur le dos des Africains» ou encore «Réparations pour les crimes coloniaux».
Les manifestants ont débarqué dans la matinée dans la capitale sud-africaine dans des bus affrétés par le parti et s'étaient rassemblés à quelques rues de l'ambassade de France, a constaté une équipe de l'AFP.
«Va te faire foutre la France, va te faire foutre», a scandé un militant sur une scène aménagée sur un camion ouvert, la petite foule reprenant les slogans en chœur, avant de se rapprocher des grilles de l'ambassade, protégées par un cordon de policiers armés.
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«La France a ses sales petits doigts encore profondément enfoncés dans ses anciennes colonies françaises. Les pays africains ne peuvent pas respirer», a affirmé à l'AFP Leigh-Ann Mathys, une porte-parole de l'EFF.
«Il n'y a pas que la France, mais la France est là en première ligne», a-t-elle ajouté. «Aujourd'hui, nous disons à la France de laisser l'Afrique gérer ses affaires de manière indépendante».
L'EFF luttera «toujours contre l'impérialisme de l'Occident», a avancé un autre porte-parole, Sinawo Thambo. «La relation France-Afrique doit changer, les pays africains doivent être considérés comme des partenaires et pas seulement comme des fournisseurs de matières premières», a-t-il ajouté.
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L'ambassade a indiqué dans un communiqué que «la France est un partenaire solide de l'Afrique du Sud» et qu'elle «respecte pleinement l'intégrité, la souveraineté et l'indépendance de toutes les nations africaines».
La France et l'Afrique du Sud «travaillent ensemble» dans de nombreux secteurs. «Nous continuerons à renforcer nos liens et notre coopération», promet-elle.