Lors d'une conférence de presse dans la capitale rwandaise Kigali, la porte-parole du gouvernement Yolande Makolo a estimé que cet accord, critiqué par l'ONU et des organisations de protection des droits de l'Homme, constituait une «solution à un système d'asile mondial défaillant».
«Les gens peuvent avoir leur opinion sur ce programme en fonction de leur origine ou de la manière dont cela est décrit dans les médias. Mais pour nous, il s'agit de faire partie d'une solution à un système d'asile mondial défaillant», a-t-elle déclaré.
«Nous le faisons pour de bonnes raisons», a-t-elle ajouté: «Nous ne pensons pas qu'il soit immoral d'offrir un chez-soi aux gens».
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La porte-parole du gouvernement a indiqué ne pas connaître le «nombre exact pour l'instant» de migrants qui devaient arriver alors que le premier charter est prévu pour décoller dans la soirée, selon des assocations de défense des migrants.
«Nous sommes heureux d'en accueillir des milliers pendant la durée de ce programme. Notre président s'est par le passé engagé à en accueillir plus de 30.000, nous avons donc la capacité de le faire», a-t-elle affirmé.
A la suite de divers recours individuels déposés devant la justice britannique, seuls sept migrants sont attendus au départ de ce charter, selon l'association Care4Calais, alors que les autorités comptaient initialement en envoyer jusqu'à 130 (Iraniens, Irakiens, Albanais ou Syriens).
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«Nous ne considérons pas que vivre au Rwanda soit une punition (...) Nous ferons de notre mieux pour que les migrants soient pris en charge et en mesure de construire une vie ici», a ajouté Mme Makolo.
En envoyant des demandeurs d'asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni dans ce pays d'Afrique de l'Est, à plus de 6.000 km de Londres, le gouvernement entend dissuader les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d'augmenter malgré ses promesses répétées de contrôler l'immigration depuis le Brexit.