Présidentielle au Kenya: Ruto promet de respecter le verdict de la Cour suprême

William Ruto, Président élu du Kenya, Nairobi 15 août 2022.

William Ruto, Président élu du Kenya, Nairobi 15 août 2022.. TONY KARUMBA / AFP

Le 04/09/2022 à 13h42

William Ruto, déclaré vainqueur de la présidentielle du 9 août au Kenya, a annoncé dimanche qu'il respecterait la décision de la Cour suprême attendue lundi confirmant ou invalidant les résultats du scrutin, contestés par son rival Raila Odinga.

Vice-président sortant, William Ruto a été déclaré élu par la commission électorale indépendante (IEBC), avec environ 233.000 voix d'avance (50,49% contre 48,85%) sur Raila Odinga, figure historique de l'opposition soutenue cette année par le président sortant Uhuru Kenyatta et son parti Jubilee.

Mais Raila Odinga a dénoncé des fraudes et saisi la Cour suprême. Il affirme notamment que les serveurs de l'IEBC ont été piratés pour y introduire des résultats falsifiés et qu'environ 140.000 votes n'ont pas été comptabilisés.

"Demain, la Cour suprême rendra son arrêt sur le recours au sujet de l'élection présidentielle. Parce que nous sommes un pays qui respecte la loi, nous respecterons également la décision du tribunal", a déclaré William Ruto après un culte dominical dans la ville de Nakuru (centre).

"C'est ainsi que nous pourrons avoir un pays inclusif. Il n'y a pas de Kenyans plus ou moins importants, tous les Kenyans sont égaux devant la loi", a-t-il poursuivi.

La colisitère de Raila Odinga, Martha Karua, a assuré vendredi que la coalition pro-Odinga respecterait elle aussi la décision de lundi.

"Notre Constitution stipule que si quelqu'un n'est pas satisfait des résultats, il doit demander réparation et c'est ce que nous avons fait (...) Quand le verdict sera prononcé, nous respectons tous cela. Nous voulons maintenir la paix, mais pour y parvenir, il doit y avoir justice car la paix sans justice n'est pas durable", a déclaré Martha Karua, citée par le quotidien The Nation.

Lors de la dernière présidentielle de 2017, la Cour suprême, saisie par Raila Odinga, avait annulé l'élection et ordonné la tenue d'un nouveau scrutin, une première en Afrique.

Les périodes électorales au Kenya ont à plusieurs reprises été sources de violences. Les plus meurtrières, en 2007, ont fait plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 04/09/2022 à 13h42