Le dirigeant du Mouvement démocratique populaire (MDP) McHenry Venaani a indiqué à l'AFP qu'il avait écrit à la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock la semaine dernière, mais n'avait pas encore reçu de réponse.
En Namibie, l'Allemagne fut responsable de massacres des peuples indigènes Herero et Nama, ce que de nombreux historiens considèrent comme le premier génocide du XXe siècle.
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En mai 2021, après plus de cinq ans d'âpres négociations, l'Allemagne a annoncé qu'elle reconnaissait avoir commis un "génocide" dans ce territoire d'Afrique australe qu'elle a colonisé entre 1884 et 1915 et a promis une aide au développement de 1,1 milliard sur trente ans qui doit profiter aux descendants des deux tribus.
L'Allemagne a souligné que cette aide serait versée sur "une base volontaire" et que l'accord n'était pas comparable à des "réparations".
De nombreux Namibiens ont rejeté l'accord, estimant que les descendants des Herero et des Nama n'avaient pas suffisamment été impliqués dans les négociations et que le gouvernement de Windhoek avait été contraint d'accepter le texte - présenté au parlement namibien il y a un an mais toujours pas adopté.
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"Les réparations n'ont pas été reconnues comme une conséquence de l'admission du génocide", a déclaré Venaani, appelant l'Allemagne "à revenir à la table des négociations et à réélaborer un accord qui satisferait les deux groupes".
Les crimes commis en Namibie pendant la colonisation allemande empoisonnent depuis de nombreuses années les relations bilatérales.
Au total, au moins 60.000 Hereros et environ 10.000 Namas furent tués entre 1904 et 1908.