Jugeant inefficace et trop coûteuse la politique de prix subventionnés mise en place par son prédécesseur pour les carburants et certaines denrées alimentaires, le nouveau président kényan, William Ruto, s'est engagé à abandonner ces mesures lors de sa prise de fonctions mardi.
L'Autorité de régulation de l'énergie et des produits pétroliers (EPRA) a annoncé jeudi la suppression de la subvention gouvernementale pour limiter le prix de l'essence à la pompe et une baisse de celles aux prix du gazole et du kérosène.
En conséquence, le prix du litre d'essence a augmenté de 12%, à 179,30 shillings (environ 1,50 euro), et ceux du gazole et du kérosène ont pris respectivement 20 et 25 shillings, indique l'EPRA dans un communiqué, précisant que les nouveaux tarifs s'appliquent jusqu'au 14 octobre.
La politique de prix subventionnés avait été mise en place en 2021 par le président Uhuru Kenyatta pour venir en aide à une population durement touchée par l'inflation.
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Depuis lors, Nairobi a dépensé 144 milliards de shillings (1,2 milliard d'euros, soit 86% des recettes touristiques du pays cette année) pour faire baisser les prix des carburants, selon des chiffres officiels.
Le Kenya a l'économie la plus dynamique de l'Afrique de l'Est, mais environ un tiers de la population du pays vit sous le seuil international de pauvreté.
En août, l'inflation y a atteint un plus haut en près de cinq ans et demi, à 8,5%.
Pour certains économistes, la hausse des prix des carburants risque de se répercuter sur ceux des transports notamment et, par voie de conséquence, d'augmenter encore le coût de la vie pour les Kényans.